Bienvenue sur ce petit espace dédié à la poésie et aux chansonniers. Seul le coeur a ses raisons ici, ne m'en veuillez pas de faire une sélection personnelle, donc.
Pour ouvrir les festivités, je ne posterai pas le poème eponyme de Théodore de Banville, bien connu notamment grâce à la chanson de Georges Brassens. Je n'aime pas être là où l'on m'attend.
Je vais commencer par un extrait de film, mon autre passion, qui signifie ici le commencement,avec Paul Eluard, dans le recueil de "Capitale de la Douleur", ecrit en 1926. Un des chefs de file des Surréalistes, Eluard est alors en pleine période des Cadavres Exquis, qui ouvriront d'autres horizons aux Surréalistes...
Voici l'hommage de Jean-Luc Godard à ce poème.
Où l'on parle toujours d'Amour...
Ta voix, tes yeux, tes mains, tes lèvres.
Nos silences, nos paroles. La lumière qui s'en va, la lumière qui revient.
Un seul sourire pour nous deux. Par besoin de savoir, j'ai vu la nuit créer le jour sans que nous changions d'apparence.
Ô bien aimée de tous, et bien aimée d'un seul, en silence ta bouche a promis d'être heureuse.
De loin en loin, dit la haine ; de proche en proche, dit l'amour.
Par la caresse, nous sortons de notre enfance.
Je vois de mieux en mieux la forme humaine, comme un dialogue d'amoureux.Le coeur n'a qu'une seule bouche.
Toutes les choses au hasard, tous les mots dits sans y penser. Les sentiments à la dérive. Les hommes tournent dans la ville.
Les regards, la parole, et le fait que je t'aime. Tout est en mouvement.
Il suffit d'avancer pour vivre, d'aller droit devant soi vers tous ceux que l'on aime.
J'allais vers toi. J'allais sans fin vers la lumière.
Si tu souris, c'est pour mieux m'envahir.
Les rayons de tes bras entr’ouvraient le brouillard.